Tag Archives: Laïcité

« Elles… comme Laïcité »

4 Mar

A l’occasion de la Journée Internationale des Droits des femmes, venez découvrir notre exposition « Elles… comme laïcité », réalisée par CLARA-Magazine et Femmes Solidaires, du 7 au 18 mars à la Maison du Citoyen et de la Vie Associative.

La laïcité y est abordée par des dessins de presse notamment ceux de la dessinatrice Coco.

Au travers 12 panneaux, cette exposition propose une approche de la laïcité dans notre pays bien sûr mais également comme un concept, un principe universel. Ceci permet de sortir d’emblée la question ‍de la « laïcité à la française ». Elle permet, de réaffirmer que l’égalité et la liberté des femmes ne sont possibles, que dans un cadre laïque.

Le vernissage aura lieu le jeudi 9 mars à partir de 19h, en présence de Valérie Haltebourg qui interprétera des chansons de son nouveau spectacle.

 

Port du voile sur les terrains : que la meilleure perde !

14 Mar

Nous partageons un article de Sabine Salmon , présidente de Femmes Solidaires, paru cette semaine dans l’Humanité.

Le lien vers le site de l’Humanité : http://www.humanite.fr/sports/port-du-voile-sur-les-terrains-que-la-meilleure-pe-560585

 

Après la décision de la Fifa…

Port du voile sur les terrains : que la meilleure perde !

Par Sabine Salmon, Présidente nationale de Femmes solidaires.

 

Une affligeante et dangereuse décision de la Fifa (1), organisme qui fixe le cadre des lois du football au niveau mondial, est tombée : le port du voile et du turban sikh est désormais autorisé sur les terrains de foot. Le sport est un reflet des sociétés dans lesquelles il est pratiqué. Il a valeur d’identification pour ne pas dire d’identité pour ses spectateurs-trices. Le débat porte quasi exclusivement sur la nécessité de préserver la « sacro-sainte » neutralité des compétitions sportives alors qu’en réalité l’enjeu de ce débat pour les femmes réside non seulement dans l’acceptation du fait religieux dans le sport mais plus encore dans l’affirmation d’un modèle de société instituant l’inégalité entre les hommes et les femmes et les sportives entre elles. De ce point de vue, mettre sur le même plan le port du turban sikh et un signe politico-religieux qui a fait tant couler de sang de femmes est une manipulation, un procédé tendancieux pour faire passer une idée rétrograde pour un acte d’égalité.

D’autre part, dans une compétition sportive, la finalité des sportives est de gagner. Ce dogme est remis en cause par un morceau de tissu qui, à un certain niveau de compétition, ralentit les femmes, les handicape, les positionne comme victimes. Le grand public devient compatissant et intègre leur infériorité, elles ne peuvent plus être sur le podium. Quelles auraient été les chances d’Hassiba Boulmerka, coureuse de fond à Barcelone en 1992, de donner sa première médaille d’or à l’Algérie si sous une chaleur d’été elle avait couru avec un voile ?

Cette décision injuste officialise la domination masculine. En acceptant le port du voile pour soi-disant encourager la pratique dans certains pays (où d’énormes capitaux sont comme par hasard disponibles pour le sport), on prendrait le parti de celles qui se résignent, abandonnant celles qui refusent de se soumettre au risque de leur vie. Rappelons que la même Hassiba Boulmerka a été la cible d’extrémistes dès qu’elle revendiqua sa victoire comme la victoire d’une femme libre, bien dans son corps. Cette décision met sous pression les musulmanes qui ne souhaitent pas porter le voile sur un terrain, les positionne comme des femmes outrageantes face à celles qui se confortent à la règle. On verrait, de fait, le voile avancer et gagner dans l’espace public. Alors que sur les terrains, les conflits doivent s’apaiser, le voile désignerait la musulmane avant de désigner la sportive.

Enfin, cette décision s’inscrit dans une série de mesures inquiétantes pour le droit des femmes à disposer de leur corps, particulièrement malmené en ce début de printemps avec la remise en cause de l’IVG en Espagne, qui tente de s’exporter dans toute l’Europe, avec la montée de l’extrême droite européenne sur tout le continent ainsi que du fondamentalisme de toutes les religions qui avance de concert.

Ne considérons pas cette décision comme un fait isolé mais comme une démarche coordonnée contre le corps des femmes. La pratique sportive pour les femmes engage les corps dans un processus de liberté. On ne peut pratiquer autrement que dans une totale liberté du corps. Une fois de plus, les instances du sport, dont on sait qu’elles sont majoritairement masculines, scelleraient le sort des femmes. Le foot amateur serait forcément impacté par cette décision. Une fois de plus, les jeunes femmes seraient livrées en pâture aux lois du patriarcat, aux lois politico-religieuses.

Ne laissons pas faire. Nous saluons la fermeté des instances françaises. Allons plus loin, amplifions la résistance. Toutes et tous ensemble, faisons de la France – berceau des jeux Olympiques modernes – le pays qui dit non à cette décision. Continuons la résistance pour toutes les femmes ici et là-bas !

 

(1) Fédération International Football Association Board.

Etre une Femme Solidaire

20 Oct

Femmes solidaires défend les valeurs fondamentales de laïcité, de mixité, d’égalité pour les droits des femmes, de paix et de solidarité.

Etre une femme solidaire, c’est s’engager :

  • dans un mouvement féministe, non sexiste, intergénérationnel, regroupant des femmes dans leur diversité sociale, d’origine et culturelle.
  • militer pour l’égalité des droits entre les femmes et les hommes.
  • lutter contre toutes les formes de discriminations
  • s’inscrire dans une solidarité avec les femmes immigrées.
  • pour la paix et pour le désarmement partout dans le monde

Etre une femme solidaire, c’est informer, sensibiliser sur les droits des femmes afin de contribuer à l’évolution des mentalités

  • pour une société sans rapport de domination, pour l’abolition du système patriarcal et ses diverses formes d’expressions – misogynie, sexisme, discriminations …
  • dans des actions de luttes contre le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme, l’homophobie, le communautarisme et toutes les forces rétrogrades notamment d’extrême-droite.

Etre une femme solidaire, c’est dénoncer , condamner, combattre

  • les intégrismes religieux, pour défendre la laïcité garantes et le respect des droits des femmes.
  • les intégrismes de tous bords menaçant particulièrement les droits des femmes, l’accès à l’I.V.G. et à la contraception.
  • toutes les formes de violences faites aux femmes : violences conjugales, prostitution, mariage forcé, excision, harcèlement, viol, viols massif dans les pays en guerre…
  • la dégradation des rapports entre les filles et les garçons, le développement de l’agressivité et des violences sexistes faites contre les jeunes filles et femmes qui osent afficher leur féminité et leur liberté sexuelle,
  • promouvoir la mixité et une éducation non sexiste dans tous les lieux.

Etre une femme solidaire, c’est s’unir pour faire évoluer et changer

  • l’image et la place de la femme dans la société
  • les comportements machistes conditionnés par l’image dégradante de la femme dans les médias et les publicités
  • les stéréotypes classiques tels que « mère au foyer et tordre le coup à tous ces clichés

Etre une femme solidaire, c’est encourager les femmes

  • à prendre une part active aux décisions, la parité étant une condition de la démocratie.

Etre une femme solidaire, c’est se mobiliser

  • pour que les femmes puissent choisir librement leur mode de vie, leur orientation sexuelle, le moment de leur maternité, …
  • pour porter la parole des femmes, leurs attentes, leurs besoins
  • pour participer et animer des campagnes internationales sur le principe d’une solidarité réciproque entre toutes les femmes du monde, d’ici et là-bas
  • pour contrer les reculs pour nos droits et obtenir de nouvelles victoires.
  • pour s’engager aux côtés des femmes de la planète contre la négation de l’identité et de l’indépendance des peuples dont sont victimes en premier lieu les femmes.
  • pour une plus juste répartition des richesses, contre la féminisation de la pauvreté.
  • contre les écarts de salaires, des inégalités dans la formation et les discriminations dans le parcours professionnel,
  • contre le système ultra-libéral qui réserve aux femmes les petits boulots, les emplois flexibles, le temps partiel imposé, les contrats précaires
  • contre la dégradation de la situation du logement des femmes, de la protection sociale, des retraites, du pouvoir d’achat…
  • pour agir en faveur de l’autonomie financière des femmes, garante de leur indépendance.
  • pour agir en interpellant les décideurs locaux, nationaux et internationaux et peser sur les enjeux
  • pour conserver les droits acquis de haute lutte et en obtenir de nouveaux

Etre une femme solidaire, c’est travailler

  • à des propositions de lois et amendements

Etre une femme solidaire, c’est etre aux côtés des femmes qui en ont besoin et porter la parole de celles qu’on voudrait faire taire

Etre une femme solidaire, c’est participer à ce grand élan, à ce combat pour changer notre vie ici et là-bas

Téléchargez la charte Femmes Solidaires :
logo-pdf2Charte_femmes_solidaires

Trouvez un comité Femmes Solidaires près de chez vous en cliquant ici

Contactez les Femmes Solidaires de Fontenay-sous-Bois